Ces produits contribuent à améliorer les conditions de vie, et il est bon que de plus en plus de gens aient les moyens de les acquérir. Mais la demande mondiale en flèche outrepasse désormais notre capacité à les recycler et à les détruire en toute sécurité. Une fois obsolètes et délaissés, ces objets finissent en partie par s’accumuler dans l’environnement, polluant les habitats et nuisant à la faune et aux personnes.
L’Europe meilleure élève en matière de recyclage
Seuls 17,4 % des déchets d’équipements électriques et électroniques (DEEE) de 2019 ont formellement été collectés et recyclés. Depuis 2014, le volume recyclé n’a progressé que de 1,8 million de tonnes par an. La quantité totale de déchets générés a augmenté quant à elle de 9,2 millions de tonnes sur la même période. Au même moment, le volume de DEEE non documentés s’est accru.
Dans une nouvelle recherche, nous avons établi que l’Europe dispose du meilleur taux de collecte et de recyclage, puisqu’il couvre environ 42,5 % du total de déchets électroniques générés en 2019. L’Asie apparaît en second avec 11,7 %, les Amériques et l’Océanie affichent un taux proche de 9,4 % et 8,8 %, et l’Afrique recense le taux le plus bas, de 0,9 %. Ce qui se passe avec les 82,6 % restants n’est pas clair.
Dans les pays à forts revenus, environ 8 % des DEEE semblent jetés dans la poubelle de déchets, tandis que 7 à 20 % sont exportés. Dans les pays à faibles revenus, le panorama est plus flou, puisque ces déchets sont principalement gérés de façon informelle.