Élus et syndicats demandent aux pouvoirs publics d’anticiper dès à présent les risques de sécheresse à venir.
Indre-et-Loire : pourquoi il faut anticiper la sécheresse estivale

On sait qu’Emmanuelle Wargon, la secrétaire d’État à la transition écologique, vient de rendre publique la carte des régions susceptibles d’être affectées, cet été, par des épisodes de sécheresse. Si l’Auvergne, la Bourgogne, le Grand Est font partie des régions les plus impactées, l’ensemble des départements de la région Centre-Val de Loire (à l’exception de l’Indre) présente un risque de sécheresse probable au cours des mois qui viennent.

Chef du centre départemental de météorologie de Parçay-Meslay, Daniel Vendramini explique que les orages de ces dernières semaines ont eu, sur le taux d’humidité des sols, un effet moindre que celui espéré, en raison des vents de nord-est qui se sont révélés asséchants.

Préserver une ressource devenue rare


Plus que le volume des précipitations, c’est en effet l’indice d’humidité qu’il faut prendre en compte. « Rappelez-vous : en 2016, il y avait eu beaucoup d’eau en mai et juin, mais une sécheresse sévère fin août. »

L’indice d’humidité des sols est passé en quelques semaines de 0,9 à 0,6, « ce qui n’est pas anormal, dans la mesure où c’est le début de l’été ». Il y a cependant de fortes disparités entre le sud du département (dont la situation est actuellement satisfaisante) et le nord (beaucoup plus sec).

Président d’Indre Nature, Jacques Lucbert estime que les données collectées par l’étude correspondent à une situation à un instant T. Il considère que son département n’est donc pas plus épargné que les autres par ce phénomène récurrent qu’est devenu la sécheresse. Il n’est pas le seul à le dire. Le groupe écologiste du conseil régional indique que, le 20 avril 2020, le débit de la Loire relevé à Orléans était de 80 m3, « soit 26 m3 de moins que le 20 avril 2019, où il était déjà exceptionnellement bas ».

Les Verts rappellent que le Massif Central, présenté comme le château d’eau de la Loire, est toujours en déficit pluviométrique, que les débits annuels devraient diminuer de 10 % à 40 % d’ici 2050. Ils précisent que, dès 2019, la Métropole avait dû fournir en eau potable les communes de Vouvray et Vernou-sur-Brenne. Tout comme la Confédération paysanne (lire ci-dessous), ils réclament donc un changement profond dans la gestion de cette ressource devenue rare et demande au préfet de région de mettre en place, dès à présent, une réunion de crise pour anticiper les prises de décisions nécessaires.

Source: lanouvellerepublique.fr

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