2020 sera l'«année de l'action», dit Greta Thunberg
Le Journal de Montréal. «Dans moins de trois semaines, nous entrerons dans une nouvelle décennie, une décennie qui va définir notre avenir», a-t-elle lancé devant une foule de lycéens et étudiants, venue soutenir la Marche pour le climat (Friday for Future) organisée à Turin, dans le nord-ouest de l'Italie, sur une place battue par la neige et le vent.
À propos des responsables réunis pour la Conférence sur le changement climatique COP25 à Madrid, elle a estimé qu'ils «essayent encore de fuir leurs responsabilités». «Ce n'est pas juste que les vieilles générations transfèrent la responsabilité de résoudre la crise aux jeunes qui ne sont pas à l'origine de cette situation», a-t-elle ajouté.
«Les adultes se comportent comme s'il n'y avait pas de lendemain», a-t-elle dénoncé, soulignant que les jeunes ne peuvent «plus considérer l'avenir comme une certitude».
Pressentie un moment pour le prix Nobel de la paix, Greta Thunberg, 16 ans, est devenue mercredi la plus jeune «personnalité de l'année» du magazine Time, pour sa capacité à mobiliser des millions de personnes à travers le monde autour de la bataille pour l'environnement.
Jamais le magazine américain n'avait honoré quelqu'un d'aussi jeune.
Depuis qu'elle a commencé en août 2018 à faire grève, seule, tous les vendredis devant le Parlement suédois, elle a inspiré des foules croissantes de jeunes et de moins jeunes, prêts à manifester tous les vendredis dans le cadre des #FridaysForFuture pour réclamer aux dirigeants politiques de prendre des mesures radicales pour limiter la crise climatique et environnementale.
Cette semaine à Madrid, durant la COP25, elle a dénoncé une fois encore le manque de leadership des dirigeants mondiaux, qui tardent à accoucher d'engagements efficaces pour réduire les émissions polluantes.