Un bioplastique à base de déchets de poisson
À seulement 23 ans, Lucy Hughes, étudiante à l’université de Sussex, s’attaque à deux plaies avec son bioplastique :
– l’envahissant emballage en plastique à usage unique, dont nous dépendons encore trop malgré un impact environnemental catastrophique (au Royaume-Uni, ce sont 5 millions de tonnes utilisées chaque année, la moitié pour l’emballage),
– et la mauvaise gestion des déchets dans l’industrie du poisson (avec plus de 492,020 tonnes de déchets produites chaque année dans le pays de l’inventrice, selon le Guardian).
Plus résistant et plus écolo que du plastique
Baptisé Marinatex, le matériau est composé de restes de poisson et d’algues rouges. Selon l’étudiante, une seule morue de l’Atlantique pourrait générer assez de déchets pour la production de 1 400 sacs Marinatex. Les algues servent quant à elles de lier les protéines extraites de peaux et d’écailles de poisson pour créer une sorte de feuille translucide et souple. Ce bioplastique ressemble à son équivalent à base de pétrole, mais les premiers tests suggèrent qu’il est plus résistant et moins dangereux pour la santé et l’environnement. L’avantage principal étant qu’il se dégrade dans la terre en 4 à 6 semaines, pouvant donc être jeté avec les déchets organiques ou le compost.
La gagnante du prix James Dyson a ainsi empoché 2 000 livres (2 300 euros) pour son projet, qui entre la compétition à l’échelle internationale dans l’espoir de décrocher 34,000 euros supplémentaires.
Photo : Dyson