Lors de leur étude, les chercheuses ont procédé à des mesures sur des crânes de chats modernes comme sur des fossiles plus anciens © Anne Birgitte Gotfredsen
Selon les résultats de leur recherche publiés le 3 décembre 2018 dans la revue Danish Journal of Archaeology, ces animaux sont devenus de plus en plus grands au cours du temps. "Les os de leurs membres et les mâchoires présentent la plus forte croissance (plus de 16%), comparativement aux chats actuels, ainsi que les dents (5,5%)", notent les chercheuses. Ces dernières ont peut-être une explication à ce phénomène : ces animaux auraient profité d'une amélioration de leurs conditions de vie, notamment d'un apport en nourriture de plus en plus important. L'évolution de leur place au sein du foyer danois aurait également joué : de simple moyen de lutte contre les rongeurs, ils sont devenus des animaux de compagnie bien soignés.
La domestication du chat aurait eu lieu à deux reprises
Le chat (Felis catus) n'aurait pas été domestiqué une, mais deux fois au cours du temps. C'est la découverte qu'ont fait en 2017 des chercheurs de l'Institut Jacques-Monod de l'université Paris Diderot aidés par une équipe internationale. "La première vague arrive au moment de la néolithisation de l’Europe, il y a 5000-6000 ans", indiquaient alors les scientifiques dans le journal du CNRS. La deuxième vague aurait débuté durant le 5e siècle. L'animal trouve peu à peu sa place dans les civilisations grecques et romaines et au-delà. Des traces ont révélé sa présence dans les ports vikings dont celui de Ralswiek, entre le 7e et le 11e siècle après Jésus-Christ. Ces animaux sont désormais présents sur tous les continents sauf l'Antarctique.