La communauté internationale a en effet doté samedi l’accord de Paris des outils qui lui donneront vie, mais sans s’engager à faire plus et plus vite contre le réchauffement climatique malgré l’urgence et les catastrophes qui se déchaînent à travers le monde. Il y a quelques semaines, les scientifiques du Giec tiraient la sonnette d’alarme : dans un monde à +2°C, objectif minimal du pacte climatique de 2015, les impacts seraient bien plus importants que dans un monde à +1,5°C, limite idéale de l’accord. Mais pour rester sous +1,5°C, il faudrait réduire les émissions de CO2 de près de 50 % d’ici 2030 par rapport à 2010, alors que les engagements actuels des Etats annoncent un monde à +3°C avec son lot de tempêtes, sécheresses, inondations…
« Un accord ambitieux », selon le ministre
Malgré cela, le ministre de la Transition écologique a décidé de focaliser sur les aspects positifs de la COP24 : « Le chemin est encore long et difficile, mais nous sommes maintenant collectivement mieux armés pour le parcourir », a ajouté François de Rugy.
« Alors que beaucoup nous promettaient une COP perdue d’avance, alors que l’ambition climatique est sous le feu de vives critiques de plusieurs dirigeants de premier plan à travers le monde, nous avons ce soir un accord ambitieux, sans dévoyer nos engagements et nos objectifs », a encore estimé le ministre qui était venu à la COP la semaine dernière pour un sommet d’une journée.