- 69 % des espèces de vautours sont menacées.
- 95 % des vautours d’Asie du Sud ont disparu entre 1993 et 2000. La cause principale de cette disparition est l’empoisonnement.
Il est un charognard et se nourrit donc des cadavres. Ainsi, comme le souligne la LPO (Ligue de Protection des Oiseaux) :
Leur anatomie est adaptée à cette nourriture : le bec est crochu pour entamer les chairs, le cou recouvert d’un fin duvet se nettoyant facilement. Les serres sont peu puissantes et non adaptées à la préhension comme celles de l’Aigle royal. Pour terminer, leur système digestif leur permet d’assimiler la viande putréfiée sans dommage.
Un rôle écologique très important
Les vautours ont un rôle écologique très important. Mais comment ? Le régime alimentaire des vautours participe en effet au nettoyage naturel des carcasses (faune sauvage ou animaux domestiques) y compris dans des zones inaccessibles. Leur système digestif particulièrement adapté détruit quantité de micro-organismes stoppant des épidémies liées aux cadavres laissés à l’abandon qui contaminent les eaux et éventuellement d’autres animaux en contact avec l’Homme.
Souvent chassés, les vautours sont aussi les victimes indirectes des substances toxiques utilisées pour détruire certains animaux (pesticides, plomb de chasse).
Dénomination et étymologie
Le terme vautour dérive du latin vultur issu du terme vellere « l'arracheur, le ravisseur », via le latin populaire *vultōre, racine que l'on retrouve également dans l'italien avvoltore, dans le roumain vultur et dans le catalan voltor, et bien sûr dans le genre Vultur.
Les vautours particulièrement en danger
Selon le site especes-menacees.fr, tous les oiseaux ne sont pas égaux face au déclin. En effet, certaines familles sont plus exposées que d’autres, à commencer par les vautours. Sur les seize espèces qui existent dans le monde, seules deux sont classées comme « peu concernées » (LC) par le risque de disparition. Or, elles étaient douze en 1994 et une seule était menacée, le vautour chassefiente (Gyps coprotheres), alors référencée parmi les espèces « vulnérables ». Aujourd’hui, la tendance s’est clairement inversée : 69 % des espèces de vautours sont menacées et 50 % sont en danger critique d’extinction à l’instar du vautour de Pondichéry (Sarcogyps calvus) et du vautour à tête blanche (Trigonoceps occipitalis). D’après BirdLife, cette disparition soudaine trouve différentes raisons selon l’endroit où cela se produit sur Terre. En Asie du Sud, par exemple, le déclin a été particulièrement rapide puisqu’entre 1993 et 2000, 95 % des populations de vautour ont disparu, principalement à cause de nombreux cas d’empoisonnement dont elles ont été les victimes. En Afrique, en revanche, les raisons sont multiples et proviennent des persécutions de la part de l’Homme à l’égard des vautours, du braconnage, de la destruction de leur habitat, du manque de nourriture ou encore d’accidents de vol avec des lignes électriques ou des éoliennes. En 30 ans, les sept espèces de vautours africains ont perdu entre 80 et 97 % de leur population.