Plus qu'une simple œuvre architecturale, les arbres à carbone se révèlent être un puissant épurateur d'air de nouvelle génération, déployant une technologie innovante pour contribuer au défi climatique.
Green Tech : les arbres à carbone, nouveaux gardiens de l'environnement ?

Ces arbres algaux ne sont pas seulement une curiosité visuelle, c'est un projet ambitieux pour purifier l'air ambiant en absorbant le CO2 grâce à des microalgues. Un mariage de technologie et de biologie qui se veut être la réponse à l'appel urgent à l'action climatique.

D'où vient cette brillante idée ?

Chaque année, environ 37 milliards de tonnes de CO2 issus principalement de notre dépendance aux énergies fossiles, s'accumulent dans notre atmosphère. Malheureusement, les puits à carbone terrestres et océaniques ne parviennent plus à absorber de manière adéquate nos émissions de gaz à effet de serre (GES). 

Concevoir une solution innovante devient par conséquent, impératif. C'est de là qu'est née l'idée d'ériger des arbres artificiels capables de lutter contre les émissions massives de dioxyde de carbone. Oui, des "green tech" qui imitent les arbres, car en plus de la capacité de ces derniers à absorber le CO2, ils libèrent de l'oxygène (O2), réduisant ainsi les GES et purifiant l'air que nous respirons.

La nature artificielle au service de la dépollution

Les BioUrban au Mexique, le prototype à Toulouse, l'expérimentation à Bayonne incarnent la convergence entre la nature et la technologie pour créer des structures capables de dépolluer l'air urbain. Alors que nos industries, moyens de transport et méthodes de production alimentaire émettent des millions de tonnes de CO2 chaque jour, ces arbres artificiels vont faire de leur mieux pour en extraire quelques tonnes par mois.

Un arbre de BioUrban, le 07 août 2019 à Puebla, au Mexique. © Alfredo Estrella, AFP(c) 

En effet, cette nature artificielle sert de rempart contre les pics de pollution, offrant une alternative tangible dans des zones urbaines denses où la plantation traditionnelle d'arbres serait difficile.

Quid de son mode de fonctionnement ?

L'efficacité de ces arbres à carbone repose sur leur capacité à imiter les processus naturels des arbres. Les BioUrban, tout comme les prototypes à Toulouse et Bayonne, intègrent des filtres capables de capturer le CO2 et les particules polluantes présentes dans l'air. Les microalgues, au cœur de la conception de certains arbres, absorbent activement le CO2 tout en libérant de l'oxygène.

Cette symbiose biologique se traduit par une purification de l'air et une réduction significative des émissions de gaz à effet de serre.

Si un arbre naturel peut absorber environ 10 à 40 kg de CO2 par an, un arbre "green tech", représentant des centaines d'arbres, peut absorber jusqu'à une tonne de CO2 / an.

Les arbres à carbone ne se contentent pas de compenser les émissions de CO2, ils émergent comme des puits à carbone et purificateurs d'air. Ces arbres artificiels symbolisent un pas audacieux vers la restauration de l'équilibre écologique. Ils sont stratégiquement placés près des zones urbaines et/ou à forte circulation, agissant comme des purificateurs d'air ciblant spécifiquement les émissions provenant des véhicules.

Rapport coût et bénéfice

La mise en œuvre de ces arbres à carbone suscite la question cruciale des coûts et des bénéfices. A titre indicatif, bien que chaque BioUrban puisse avoir un coût élevé d'environ 50 000 dollars, l'impact positif sur l'environnement et la santé humaine est inestimable. 

Les prototypes à Toulouse, Bayonne, partagent cette dualité coût-bénéfice, nécessitant une réflexion approfondie sur l'intégration dans les écosystèmes locaux. Au regard des millions de tonnes de CO2 émises quotidiennement par nos activités, ces arbres offrent une perspective intéressante dans la réduction de notre empreinte écologique.

Conjuguer l'ingéniosité humaine avec la sagesse de la nature

La simplicité de planter des arbres naturels reste une évidence. Certes, les innovations technologiques sont bienvenues pour lutter contre la pollution et le réchauffement climatique, mais substituer ce que la nature offre gratuitement par des solutions artificielles pourrait entraîner des conséquences indésirables. En milieu urbain, où l'espace est souvent limité, privilégier la plantation d'arbres permet de maximiser les bienfaits pour l'environnement et le bien-être humain.

Les arbres végétaux, en plus de leur rôle établi dans la séquestration du CO2, contribuent également à la biodiversité, offrent des habitats naturels et préservent l'équilibre écologique. Les initiatives technologiques ne doivent pas occulter cette réalité fondamentale. La préservation de la nature, avec ses aspects esthétiques, son influence apaisante, demeure un investissement à long terme inégalé par les technologies émergentes. 

Source : Tameteo.com

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