Chaque jour, un nombre infini d’animaux (sauvages, domestiques, apprivoisés ou tenus en captivité) souffrent et meurent.
Respecter tout être vivant : le devoir de chaque être humain

Maltraitance animale : qu’est-ce que c’est ?

La maltraitance (ou cruauté) envers un animal, est le fait qu'un être humain fasse subir à un animal, un acte visant à lui faire du mal, que ce soit sous forme active ou sous forme passive.

Formes de maltraitance et cruauté sur les animaux

Ce fait est souvent divisé en deux catégories principales : active et passive. La forme active désigne le fait de blesser et de faire souffrir intentionnellement et directement un animal tandis que la cruauté passive est un état de négligence.

« Quelqu’un qui s’est habitué à considérer la vie de n’importe quelle créature vivante comme sans valeur, finit par penser qu’une vie humaine ne vaut rien. »
– Albert Schweitzer, humanitaire, philosophe.

De nombreux organisations luttent, actuellement, contre les différentes formes de maltraitance sur les animaux : tauromachie, combat d'animaux, cirque, sports hippique et équestre, conditions d'élevage et d'abattage, transport des animaux, ablation de membres ou d'organes, consommation d'animaux vivants, gavage forcé, fourrure, maltraitances liées à la recherche médicale, aux techniques de capture, à la guerre, à la culture, au tourisme et à la sexualité.

Maltraitance animale : un crime aux États-Unis ?

Le locataire de la Maison Blanche, Donald Trump, a signé le 25 novembre de l’année dernière un projet de loi établissant la cruauté envers les animaux comme un crime fédéral. Ce projet de loi empêcherait les gens de partager des images de tout type de cruauté envers les animaux, c’est-à-dire tout comportement dans lequel un animal « est écrasé, brûlé, noyé, étouffé, ou autrement soumis à des blessures corporelles graves ».

Quelles sont les sanctions en cas de maltraitance d'un animal en France ?

Il est interdit d'infliger des mauvais traitements à un animal domestique ou un animal sauvage apprivoisé ou tenu en captivité.
Il est interdit :

  • de priver un animal de nourriture et d'eau,
  • de laisser un animal sans soins en cas de maladie ou de blessure,
  • de placer et de maintenir un animal dans un habitat ou un environnement susceptible d'être une cause de souffrances, de blessures ou d'accidents. Cela vaut notamment lorsque l'habitat est trop petit, n'offre pas des conditions climatiques supportables par l'animal ou comporte des matériels, installations ou agencements inadaptés à l'animal,
  • d'utiliser, sauf en cas de nécessité absolue, des dispositifs d'attache, de contention, de clôture, des cages ou tout mode de détention inadaptés à l’animal ou de nature à provoquer des blessures ou des souffrances.
Maltraitance animale

Selon le site de l’administration française :

  • Toute personne qui élève, garde ou détient un animal et qui ne respecte pas ces obligations encourt une amende de 750 €.
  • La personne qui inflige, volontairement, sans nécessité, publiquement ou non, des mauvais traitements à un animal, autres que ceux listés ci-dessus, encourt une amende de 750 €.
  • L'abandon d'un animal domestique, apprivoisé ou tenu en captivité est puni d'une peine allant jusqu'à 2 ans de prison et 30 000 € d'amende.
  • La personne qui exerce, publiquement ou non, des sévices graves, ou de nature sexuelle, ou qui commet un acte de cruauté envers un animal domestique, ou apprivoisé, ou tenu en captivité, encourt : 2 ans de prison, et 30 000 € d'amende.

Êtres humains : les victimes de leur propre négligence en matière environnementale

En biologie et en écologie, l'extinction est la disparition totale d'une espèce ou d'un groupe de taxons, réduisant ainsi la biodiversité. Aujourd’hui, la sixième extinction de masse des animaux a déjà commencé. L’extinction massive chez les animaux, les épidémies et d’autres facteurs de stress de la population sont des événements qui se produisent de plus en plus souvent.

Parmi les 30 000 espèces menacées d'extinction, certaines sont classées à un degré de menace qualifié de "danger critique" sur la liste rouge de l'IUCN. Selon Gentside, chacune est exposée à une disparition ou à une extinction imminente à l'état sauvage :

  • Le gorille des montagnes
  • L'addax ou antilope à nez tacheté
  • La grenouille Lithobates sevosus
  • Le grand Hapalémur
  • Le gibbon de Hainan
  • Le Marsouin du golfe de Californie
  • L'orang-outan de Sumatra
  • Le rhinocéros de Java
  • Le Chat d'Iriomote
  • Le Dorcopsis noir ou wallaby forestier
  • Le crocodile du Siam
  • L'ibis chauve
  • Le bécasseau spatule
  • Le Propithèque soyeux
  • Le rhinocéros de Sumatra

Respect des animaux dans les trois religions monothéistes

Dans nos sociétés, l’animal n’occupe plus souvent la place que Dieu lui a accordé. Les animaux sont parfois traités comme des ressources exploitables à volonté. Pourtant, Dieu pose son regard aimant sur tous les vivants...

Pour Aristote, le grand philosophe de l’Antiquité (384-322 avt. J.-Chr.), même les plantes ont une âme, parce qu’elles sont des êtres vivants.

Défendez les animaux, soyez leur voix

Les religions monothéistes n’ont laissé de place à l’animal. L’Ancien Testament comporte de nombreuses mentions se rapportant aux rapports entre les hommes et les animaux.

L'arche de Noé est, peut-être, l’une des histoires les plus marquantes sur la relation entre l’homme et l’animal. Lors du Déluge, Dieu sauve Noé et sa famille mais aussi tous les animaux : Il lui ordonne de fabriquer une arche, et de s'y réfugier avec sa femme, ses fils et leurs femmes, ainsi que des couples de chaque espèce animale. Puis Dieu déclenche le Déluge, une pluie battante qui submerge les montagnes.

La thora ordonne de bien traiter les animaux. L'obligation de bien traiter les animaux se retrouve dans beaucoup de passage biblique. La Loi juive prescrit de réaliser la shehita dans le respect des animaux et en leur évitant de souffrir. La shehita est le rite juif d'abattage par jugulation qui rend les animaux (bétail, gibier et volaille) purs, propres à la consommation alimentaire et, anciennement, à être offerts devant Dieu. Les poissons et insectes autorisés à la consommation en sont exemptés. Le Talmud explique que l’obligation de soulager un animal de la souffrance ou de lui éviter un danger prévaut sur les ordonnances rabbiniques relatives au Shabbat.

Le Coran est au centre de la vie et de la culture musulmane depuis plus de 1 400 ans. Cinq sourates dans le livre saint des musulmans portent les noms d’animaux : Baqara (la vache), Nahl (les abeilles productrices de miel), Naml (les fourmis), Ankabout (l’araignée) et Al-fil (l’éléphant). D’après le Coran, la « nature » est comme une scène de théâtre devant laquelle l’homme peut réfléchir, c'est à dire utiliser sa pensée pour analyser, interpréter et évaluer. Le Coran invite l’homme à considérer la nature et la respecter : « Ne considèrent-ils donc pas les chameaux, comment ils ont été créés, et le ciel comment il est élevé, et les montagnes comment elles sont dressées et la terre comment elle est nivelée ? » [88:17, 18, 19, 20] Selon ce livre saint, les animaux sont aussi en communauté : « Nulle bête marchant sur terre, nul oiseau volant de ses ailes, qui ne soit comme vous en communauté. Nous n'avons rien omis d'écrire dans le Livre. Puis, c'est vers leur Seigneur qu'ils seront ramenés. » [6:38]

Contrairement à d’autres religions, dans la Bible, on ne parle pas beaucoup des animaux. Par contre, saint Paul écrit que toute la création est dans l’attente de la révélation des fils de Dieu (Romains 8,19). Dans son encyclique Laudato Si (2015), le pape François explique que, pendant des siècles, on a considéré les animaux pratiquement comme des objets, qui n’avaient de sens que par rapport à l’usage de l’homme, mais qu’on doit considérer que les animaux existent aussi pour eux-mêmes. Cette idée est assez nouvelle. Elle n’avait jamais été réellement développée dans la tradition chrétienne, même si elle n’en est pas absente.

En résumé, l’être humain est la créature la plus digne de Dieu, mais il est un membre de la communauté créaturelle et, donc, il a un comportement responsable envers les animaux.

Enfants et maltraitance envers les animaux

D’après petafrance, aidez les enfants à développer de l’empathie pour les animaux en leur montrant l’exemple : parlez gentiment et manipulez avec soin les animaux, traitez-les comme des membres de la famille en les laissant à l’intérieur, brossez-les, jouez et marchez avec eux quotidiennement et n’emmenez jamais vos enfants aux zoos, aux cirques ou dans tous les autres endroits qui exploitent les animaux.

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