Pas d’eau !
La Journée internationale pour la prévention de l'exploitation de l'environnement en temps de guerre et de conflit armé a lieu chaque année à la date du 6 novembre, décidée par l’Assemblée générale des Nations Unies en 2001.
L'environnement se considère souvent comme une victime silencieuse en temps de guerre et de conflit armé. Cette victime silencieuse est l'ensemble des composants naturels de la planète. Les guerres et conflits armés perturbent les écosystèmes, polluent l'air, l'eau et l'atmosphère et détruisent les animaux et les végétaux endémiques, et enfin mettent en danger l'ensemble des interactions entre l'homme et la nature.
Parfois, les dégâts causés à l'environnement en temps de guerre sont très préoccupants. Ils ont des effets qui se prolongent bien au-delà des limites et qui auront des conséquences dévastatrices pour les générations futures. Dans de tels conflits, il arrive que l'eau des puits soit polluée, que des récoltes soient brulées, que des arbres soient abattus ou que des animaux soient tués.
Il est indéniable que la paix durable ne peut pas être maintenue si les ressources naturelles et les écosystèmes dont les populations dépendent sont détruits. En 2016, l'Assemblée des Nations Unies pour l’environnement, qui réunit des ministres de tous les pays afin de prendre des mesures et de se mettre d'accord sur des politiques visant à soutenir un environnement sain pour notre génération et celles à venir, a adopté une résolution (UNEP/EA.2/Res.15) dans laquelle elle reconnaît le rôle d’écosystèmes en bonne santé et d’une gestion durable des ressources dans la réduction des risques de conflit armé. Elle insiste également sur la nécessité d’une plus grande sensibilisation de la communauté internationale au problème des dommages causés à l’environnement durant les conflits armés et rappelle la nécessité d’une protection adéquate de l’environnement contre les effets de tels conflits.
Contre l’humanité et l’environnement
Des hôpitaux, des ambulances, des écoles, des camps de réfugiés… Le soutien inconditionnel de l’Occident a poussé Israël à entreprendre de manière répétée des attaques sans discrimination sur Gaza. Il ne reste plus un seul endroit sûr, tout est bombardé atrocement. La guerre sans merci a fait près de 10 000 morts. Le 9 octobre, deux jours après une série d'attaques du Hamas contre Israël, Yoav Gallant, ministre de la Défense d'Israël, annonce un « siège complet » de la bande de Gaza où vivent 2,3 millions de Palestiniens, avec la suppression de l'approvisionnement, de l'eau potable, du gaz et de l'électricité. Le ministre justifie ce blocage en indiquant : « Nous combattons des animaux et nous agissons en conséquence. »
L’eau occupée : Cela fait des décennies qu'Israël contrôle toutes les ressources en eau dans les territoires palestiniens occupés. Dans ces territoires, l’accès à l’eau est un enjeu crucial. Aujourd'hui, on voit les colonies israéliennes avec ses piscines. Au contraire, beaucoup de Palestiniens doivent économiser chaque goutte d’eau. Si la Banque mondiale estime que seulement 1 % des 2 millions d’habitants de la bande de Gaza ont accès à une eau potable, la Cisjordanie, morcelée en trois zones dont une entièrement contrôlée par Israël, a également soif. Selon Amnesty International, le Jourdain, fleuve qui relie les montagnes du Liban à la mer morte, est détourné à 95 % par les Israéliens. L’eau reste presque entièrement entre les mains d’Israël.
Au cours des dernières années, les différentes attaques aériennes sur la bande de Gaza ont en outre détruit de nombreuses canalisations. En raison du blocus, il est pratiquement impossible d’importer des matériaux de construction à Gaza, et donc de réparer les installations détruites ou d’en construire de nouvelles. Les coupures d’électricité permanentes empêchent souvent les pompes et les installations de traitement des eaux usées et de dessalement de fonctionner.
Gaza, Hiroshima sans la bombe nucléaire : À cause des attaques indiscriminées, qui sont reconnues et poursuivies en tant que crimes de guerre, les Gazaouis doivent tenter de survivre dans un environnement dévasté, en proie à une crise environnementale majeure. Le défi est inimaginable :
- 100 % de la population de Gaza est menacée de famine ;
- Les pêcheurs ne peuvent pas accéder à la mer ;
- Les réserves de nourriture diminuent de façon catastrophique ;
- Il est presque impossible de trouver de l’eau potable ;
- Il faut du temps pour réduire les pollutions de l’air et des sols ;
- Il faut du temps pour évacuer des monceaux de débris et d’innombrables cadavres d’animaux ;
- Les terres agricoles ont particulièrement souffert ;
- La densité de la végétation est en train de diminuer ;
- Etc.
Sur le Web, on trouve une photo d'un vieil homme à Gaza tenant une pancarte avec ce message : « Vous prenez mon eau, brûlez mon olivier, détruisez ma maison, volez mes terres, emprisonnez mon père, tuez ma mère, bombardez mon pays, nous affamez tous, nous humiliez tous, mais c’est moi qu’on blâme : j’ai tiré une roquette pour me défendre. »
Vous pouvez être ou ne pas être d’accord avec ses représailles à la roquette, mais toutes ses autres accusations sont vérifiables.