Le changement climatique a des effets très négatifs sur l’écosystème, mais on connaît moins ses conséquences sur la santé humaine.
Les 5 effets du changement climatique sur notre santé

Directes ou indirectes, elles sont particulièrement inquiétantes pour les années à venir, où l’on prévoit une hausse importante des températures.

Maladies infectieuses vectorielles

L’augmentation des températures en hiver, ainsi que les fortes pluies, sont propices au développement des insectes vecteurs de maladies. Ceux-ci n’ont plus de pause dans la reproduction et prolifèrent dans ces conditions qui leur sont favorables.

Les 250 espèces de moustiques Aedes, dont le redoutable moustique tigre, sont en expansion mondiale depuis plusieurs années. Les tiques, qui causent des encéphalites, ont besoin de températures élevées, ce qui leur permet aujourd’hui de coloniser l’hémisphère Nord.

Voici une liste des maladies infectieuses en pleine expansion :

  • Dengue ;
  • Zika ;
  • Fièvre jaune ;
  • Chikungunya ;
  • Encéphalites ;
  • Hantavirus ;
  • Phebovirus…

Selon les infectiologues, la fonte du permafrost va libérer des bactéries très anciennes et provoquer des zoonoses : leptospirose, maladie de Lyme, rage, brucellose… En Sibérie, des centaines de cadavres de rennes malades, enfouis dans le permafrost, ont déjà contaminé des humains et causé un mort en 2016.

Mortalité liée à la chaleur

La canicule de 2003, record mondial de chaleur estivale, a égalé des chiffres datant du 16e siècle. Avec une sécheresse maximale et un mois d’avril à 30°, la France a pu en constater les effets : +55% de surmortalité, surtout chez les personnes âgées. Dans les années à venir, cela pourrait devenir banal. Si les émissions de gaz à effet de serre se poursuivent, 75% de l’humanité serait exposée à ces vagues de chaleur à la fin du siècle.

Voici les principaux problèmes générés par les coups de chaleur sur l’organisme :

  • Crampes musculaires ;
  • Epuisement ;
  • Décompensation cardiovasculaire ;
  • Mortalité.

L’augmentation de 1,9° à 5,5° des températures provoque déjà des hyperthermies et une hausse de la mortalité dans de nombreux pays. En 2018, 300 000 personnes ont trouvé la mort à la suite d’épisode d’extrême chaleur.

Malnutrition et sous-nutrition

Les intenses sécheresses et les pluies diluviennes, qui mettent à mal toutes les récoltes, engendrent des phénomènes de famine, malnutrition et sous-nutrition. Ces épisodes devraient augmenter et toucher de nouveaux continents. Crues, incendies et inondations, en plus de menacer l’habitat direct de nombreuses personnes, détruisent les ressources naturelles.

Autre problème majeur du réchauffement climatique : l’accès à l’eau potable. L’assèchement des lacs et des rivières notamment, placerait 75 à 250 millions d’Africains dans un manque d’approvisionnement adéquat en eau et en pénurie alimentaire. En Asie ce chiffre serait de 130 millions.

Stress mental post-traumatique

Dès 2007, le GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat) avait établi que les maladies liées au stress se multiplieraient à cause du changement climatique. En 2050, on estime que le nombre de réfugiés climatiques sera de 250 millions de personnes. Il est surtout dû à la destruction des logements, à l’élévation du niveau des mers, à la chaleur, et indirectement à la ruine économique.

Ces mouvements massifs de population comportent des risques sanitaires telles que les maladies mentales, le stress thermique et stress pandémique, les envies suicidaires. Une étude menée aux Etats-Unis et au Mexique a déjà établi une corrélation nette entre la hausse des températures et le taux de suicide.

Pathologies respiratoires et digestives

L’effondrement de la biodiversité et la pollution ont bien évidemment des conséquences sur notre santé. Des études qui ont été menées sur les animaux ou encore les éponges démontrent que la modification du climat et l’acidification des océans et de l’air ont un impact très négatif sur le microbiome. Chez l’humain, cela causerait des pathologies comme les maladies inflammatoires de l’intestin, l’obésité, le diabète…

Quant à la pollution, elle génère de plus en plus de maladies respiratoires, d’asthme et d’allergies, dont la plus connue est celle liée au pollen. Les problèmes de qualité de l’air sont déjà observables en Asie, où la population est contrainte à vivre en portant des masques. L’exposition renforcée au soleil devrait multiplier les maladies de la peau et les cancers, ainsi que fragiliser le système cardiovasculaire.

Le GIEC a indiqué devant les Nations Unies que la concentration du dioxyde de carbone (CO²) dans l’air est essentiellement due aux émissions humaines, en particulier les combustibles fossiles.

Sources de l’article : Santé Publique France, OMS, Inserm, Agence régionale de santé PACA, Haut conseil de la santé publique, Académie de médecine.

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