COP30 : Une étape essentielle pour notre avenir… mais plombée par l’attitude des grandes puissances

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Alexis Boudaud Anduaga

La 30ᵉ édition de la conférence des parties de la United Nations Framework Convention on Climate Change (CCNUCC), la COP30, se tiendra du 10 au 21 novembre 2025 à Belém, dans l’État du Pará, au cœur de l’Amazonie brésilienne.
Dix ans après la signature de l’Paris Agreement (2015), la COP30 arrive à un moment clé : il ne s’agit plus seulement de formuler des promesses, mais d’accélérer la mise en œuvre — réductions d’émissions, adaptation aux impacts, financements pour les pays vulnérables.
 
L’Amazonie comme symbole et enjeu
 
Le choix de Belém, en Amazonie, n’est pas symbolique : la forêt tropicale joue un rôle vital dans le stockage du carbone, la préservation de la biodiversité, et la régulation du climat mondial. Accueillir la COP à proximité d’un tel écosystème rappelle que la lutte contre le changement climatique touche aussi – et peut-être d’abord – les milieux naturels et les populations les plus exposées.
 
La finance climatique et la justice climatique au cœur de l’agenda
 
Au-delà des cibles d’émissions, la question des fonds d’adaptation pour les pays en développement, de la justice climatique (les plus vulnérables sont souvent ceux qui ont le moins contribué au problème), de l’accès aux technologies et à la transition restent des enjeux majeurs.  
 
De nombreuses ombres pèsent sur le COP30.
Malgré cet horizon porteur, plusieurs dynamiques pèsent lourdement sur l’ambition de la COP30. Trois en particulier retiennent l’attention : les États-Unis, la Chine, et les États populistes ou climatosceptiques.
 
Les États-Unis : un retrait aux conséquences lourdes
 
Les États-Unis ont décidé de fermer le bureau du changement climatique au sein du département d’État, bureau chargé des négociations internationales, est un signe fort de désengagement de Washington.  
 
Pour L’Écologie Autrement ! l’absence de représentants qualifiés pourrait faire perdre 10 ans à nos actions pour la planète « au moins dix ans de retard » et créer un vide diplomatique.
Une telle posture affaiblit la crédibilité de l’effort global : quand un pays aussi poids lourd fait un pas en arrière, cela envoie un signal négatif aux autres.
 
La Chine : une double position
 
D’un côté, la Chine affirme vouloir jouer un rôle moteur à la COP30 : elle s’engage à présenter de nouveaux plans nationaux (incluant toutes les catégories de gaz à effet de serre) et à porter l’énergie non fossile à plus de 30 % de la consommation énergétique.  Mais dans le même temps, nombre d’observateurs soulignent que ses objectifs restent « symboliques mais insuffisants », l’usage de charbon demeure élevé et la vraie « sortie fossile » reste incertaine.  
Ainsi, la Chine peut être un allié important, mais sa capacité à transformer son leadership technologique en une réduction effective des émissions globales reste sujette à caution.
 
Les États populistes et le scepticisme climatique
 
Dans plusieurs pays, la montée des gouvernements populistes, climatosceptiques ou hostiles à la transition énergétique fragilise l’unité d’action. Ces pays peuvent retarder des décisions, ralentir les accordings ou exiger des « flexibilités » qui affaiblissent les engagements climatiques.
Le risque est que la COP30 devienne une arène de compromis faibles plutôt qu’un tournant fort.
 

     


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