Cette solution miracle à base d'intelligence artificielle pourra-t-elle vraiment remplacer les pesticides ?
Des robots désherbants… dotés d'une intelligence artificielle (IA) ! C'est l'innovation étonnante qui débarque dans certains champs du Kansas, aux États-Unis, pour éliminer les mauvaises herbes, le tout sans l'aide de la main humaine. Est-ce vraiment une solution miracle ? Séquence explications…
Un désherbage mécanique mais robotique !
Contrairement à ce que font les pesticides depuis la fin de la Seconde guerre mondiale, c'est-à-dire qu'ils empoisonnent ces mauvaises herbes, ces robots dotés d'IA pratiquent un désherbage mécanique, comme pouvaient le faire à la main nos ancêtres paysans. Terminée la chimie de synthèse, oubliée la main de l'Homme, place à la robotique intelligente !
Greenfield Robots -- ready to roll. How's your week going? #Botony #fleet #robots #farming #summer #🤖 pic.twitter.com/TdOcl1x2P1
— Greenfield Robotics - Innovative Farming Robots (@GreenfieldBots) July 10, 2024
Dans l'État du Kansas, aux États-Unis, l'entreprise Greenfield a investi au total 11 millions d'euros pour pouvoir proposer son nouveau robot jaune vif (1,2m de long sur 0,6m de large), alimenté par batterie, à une vingtaine de fermiers et désherber jusqu'à 2.000 hectares. Il parcourt les rangées de céréales, élimine les mauvaises herbes sur son chemin tout en évitant les cultures en pleine croissance.
La méthode est précise, n'a pas besoin de guidage humain, et est censé résoudre de nombreux problèmes pour les agriculteurs. Est-ce pour autant un miracle, ou un mirage ? Certains agriculteurs pensent que cela est une solution viable pour réduire l'utilisation des pesticides, d'autres qu'il s'agit d'une certaine manière de repousser un nécessaire changement de modèle agricole…
Une dépendance aux pesticides
Cette innovation pourrait en tout cas permettre de réduire la dépendance des agriculteurs au glyphosate, au paraquat et à l'atrazine : trois pesticides de type herbicide associés à des risques accrus de cancer, d'infertilité et de maladie de Parkinson. Sans compter la toxicité du glyphosate pour les abeilles. L'enjeu serait donc de mieux protéger la santé des agriculteurs mais aussi l'environnement.
Après avoir été intoxiqué par un herbicide, Paul François, agriculteur en Charentes, a décidé de convertir ses terres en agriculture biologique ♻
— Ancien compte France 3 (@AnciencompteF3) February 27, 2020
Le documentaire "La vie est dans le pré" est disponible sur https://t.co/yQP3EQYsOu ▶ https://t.co/x5CFrjIcZb pic.twitter.com/9huYiwCGiD
Malgré tout, beaucoup d'agriculteurs et de scientifiques sont sceptiques : les robots agricoles seront-ils capables de faire une différence substantielle lors du désherbage ? L'étendue des surfaces cultivées, la gamme des besoins et le coût des robots pourraient être des freins non négligeables…
Il s'agit certes d'un nouvel outil, mais l'utiliser seul ne fonctionnera peut-être pas très bien… Alors que Greenfield devrait augmenter sa flotte à 500 robots dans une gamme élargie de cultures cet été, certains estiment qu'il faudrait plutôt travailler davantage avec la nature : il s'agirait de favoriser la permaculture, le stockage du carbone, la rotation des cultures ou encore le couvert végétal.
Source: tameteo.com