Voici à quoi ressemblerait l’Antarctique si toute sa glace fondait
L’Antarctique joue un rôle important dans le système climatique mondial en influençant les courants océaniques ou encore l’élévation du niveau de la mer. Les chercheurs utilisent diverses méthodes pour comprendre comment cette région réagira au changement climatique, mais pendant longtemps, les informations limitées sur l’épaisseur de la glace ont rendu ce travail difficile. Il y a quelques années, des travaux menés par la British Antarctic Survey ont permis de proposer un carte détaillée du continent gelé, et notamment de son substrat rocheux.
L’étude des calottes glaciaires
Les calottes glaciaires sont des masses de glace permanentes et très épaisses qui recouvrent une grande partie de la surface des pôles terrestres, c’est-à-dire le Groenland et l’Antarctique. Elles se forment à mesure que la neige s’accumule et se compacte en glace. Au fil des années, ces calottes prennent de plus en plus de place, s’étalant vers l’extérieur et s’amincissant en raison de leur propre poids comme du miel versé sur une assiette.
Pour simuler la réaction de ces calottes aux changements de température de l’océan et de l’air, les glaciologues utilisent des modèles informatiques. L’avantage de ces simulations est qu’elles permettent de tester de nombreux scénarios climatiques différents. Cependant, les modèles restent limités par la précision des données topographiques.
Afin de simuler avec précision la réponse dynamique des calottes glaciaires aux conditions environnementales changeantes, telles que la température et l’accumulation de neige, les chercheurs doivent notamment connaître en détail la forme et la structure du substrat rocheux sous les calottes glaciaires. Savoir à quoi ressemble le socle rocheux est en effet important, car les caractéristiques de ce lit contrôlent la forme de la glace et affectent la façon dont elle se déplace. Par exemple, un terrain accidenté peut ralentir une calotte glaciaire ou même la maintenir en place temporairement, tandis qu’une pente ascendante mènera la glace à s’écouler plus rapidement.
Le substrat rocheux de l’Antarctique
Il y a quelques années, un nouvel ensemble de données appelé Bedmap2 de la NASA nous avait donné une image beaucoup plus claire de l’Antarctique. Cette étude compilait trois ensembles de données : l’altitude de la surface, l’épaisseur de la glace et la topographie du substratum rocheux. Autrement dit, il nous avait alors été possible d’apprécier le « vrai visage » de l’Antarctique privé de sa glace pour la première fois.
La création d’une carte aussi détaillée avait obligé les chercheurs à collecter et à analyser de grandes quantités de données provenant de diverses sources. La NASA avait notamment fourni des quantités importantes de données sur l’élévation de la surface, les limites de la banquise et l’épaisseur de la glace grâce à son opération IceBridge. Cette mission avait représenté environ 12 % des vingt-cinq millions de points de données sur l’épaisseur de la glace recueillis par plus de deux cents campagnes aéroportées au cours des cinquante dernières années.
En conclusion, l’Antarctique joue un rôle crucial dans le système climatique mondial, notamment par son influence sur les courants océaniques et l’élévation du niveau de la mer. Comprendre la dynamique de ses calottes glaciaires est essentiel pour prédire leur réaction au changement climatique. Les efforts récents, notamment ceux menés par la British Antarctic Survey, ont considérablement amélioré notre connaissance de l’Antarctique en offrant une carte détaillée de son substrat rocheux.
L’étude des calottes glaciaires à travers des modèles informatiques a permis de simuler divers scénarios climatiques, mais ces modèles nécessitent des données topographiques précises pour être vraiment efficaces. La connaissance du substrat rocheux, qui influence la dynamique de la glace, est cruciale pour ces simulations. Des terrains accidentés peuvent ralentir les calottes glaciaires, tandis que des pentes descendantes peuvent accélérer leur déplacement.
La création du nouvel ensemble de données Bedmap2 par la NASA a marqué une avancée significative. En compilant des informations sur l’altitude de la surface, l’épaisseur de la glace et la topographie du substratum rocheux, cette carte a révélé pour la première fois le « vrai visage » de l’Antarctique sans glace. Cette réalisation a été rendue possible grâce à la collecte et à l’analyse de vastes quantités de données provenant de diverses sources, y compris la mission IceBridge de la NASA.
Ainsi, ces progrès dans la cartographie et la compréhension de l’Antarctique offrent des outils précieux pour les chercheurs, permettant des prévisions plus précises et une meilleure préparation face aux impacts potentiels du changement climatique. La poursuite de ces efforts est essentielle pour garantir la protection de notre planète et de ses écosystèmes uniques.