l'essentiel Une étude de l’Inrae montre que le dérèglement climatique attise les risques de feux de forêts pour les années à venir.
Le dérèglement climatique attise les risques de feux de forêts en France selon une étude de l’Inrae

Alors que plusieurs départements du sud de la France sont en risque orange « élevé » d’incendie ce dimanche, selon la Météo des forêts de Météo-France, notamment, en Occitanie, l’Hérault, l’Aude, la Haute-Garonne et le Tarn-et-Garonne, une étude de l’Inrae (Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement), publiée cette semaine, montre que le dérèglement climatique attise les risques de feux de forêts en France.

« Le dérèglement climatique induit une hausse des risques d’incendies à des niveaux inédits, ce qui menace des zones jusque-là épargnées. Les feux de forêts qui concernent des surfaces importantes (plus de 20 ha) – historiquement concentrés sur le pourtour méditerranéen et la Corse, la Gironde, les Landes et le Lot-et-Garonne – vont s’étendre à de nouvelles régions dans les années à venir », prévient l’Inrae.

« Le Haut-Languedoc, les Causses, les Cévennes et les Monts d’Ardèche, l’arrière-pays provençal, les 2/3 nord des Landes et une partie de la Dordogne sont concernés par cette expansion. À cette expansion géographique s’ajoute l’intensification des grands feux (plus de 100 ha) aussi bien dans le Sud-Ouest que dans le Sud-Est », explique l’étude, réalisée en envisageant deux scénarios : la stabilisation des émissions de gaz à effet de serre (GES) à un niveau faible (RCP* 4.5) et la progression au rythme actuel (RCP* 8.5).

Jusqu’à 20 mégafeux par an en 2090

L’Inrae pointe une hausse de l’activité moyenne des feux dès 2030, de + 13 à + 22 % (sud-est) et de + 14 % à + 23 % (sud-ouest) selon ce que l’on mesure : surface brûlée, nombre de feux qui échappent (plus d’1 ha), nombre de grands feux (plus de 100 ha). Dans le Sud-Est, le nombre de grands feux, passerait d’une moyenne de 7 à 10 par an en 2050 jusqu’à 20 feux par an en 2090. Côté sud-ouest, entre 2001 et 2020, on constatait moins d’un grand feu en moyenne par an ; d’ici 2090, ce chiffre pourrait doubler, de même que la superficie brûlée.

L’Inrae estime également que les périodes propices à l’activité des feux (début de printemps et été) s’étaleront progressivement dans le temps, pour aboutir dès 2050, à une période d’activité continue entre la fin de l’hiver et le début de l’automne.

L’Inrae estime toutefois que l’ampleur de ces changements, tant au niveau des régions qu’à l’échelle nationale, dépendra des évolutions futures de la végétation ainsi que des politiques de prévention et de lutte.

Source: LA DEPECHE

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