Un thème que l’on peut traduire par « Relier et protéger nos mers : initiatives dans la Baltique et la Méditerranée».
La Suède et Monaco collaborent pour protéger les mers et les océans

L’état des océans est de plus en plus préoccupant. C’est dans le cadre de cette urgence environnementale que s’est tenue le 13 octobre dernier une conférence à Monaco, à l’initiative de la Suède. Intitulée « Connecting and protecting our seas : initiatives in the Baltic and the Mediterranean », celle-ci avait pour objet les défis écologiques auxquels doivent faire face nos précieuses étendues d’eau salée. Un thème que l’on peut traduire par « Relier et protéger nos mers : initiatives dans la Baltique et la Méditerranée».

Une prise de conscience internationale ?

Les maux de la mer sont nombreux. Des pollutions diverses jusqu’au réchauffement climatique et ses effets sur la biodiversité, tous les problèmes ont été passés en revue. L’acidification des océans mais aussi la surpêche étaient également à l’ordre du jour.

La conférence s’est déroulée en présence du prince Albert II de Monaco et du prince Carl-Philip de Suède. Les deux hommes sont réputés pour leurs engagements forts en matière de protection de l’environnement. La reine Noor de Jordanie était également présente. Une précédente conférence sur les océans avait eu lieu du 5 au 9 juin dernier à New York. 193 États membres de l’organisation s’étaient alors engagés dans la protection des océans. Concrètement, quelques 1 400 engagements volontaires avaient été pris par les gouvernements des pays en question. Mais pas uniquement puisque des organisations publiques et privées ou encore des scientifiques et des universitaires avaient également annoncé tenir ces engagements.

Entre autres propositions, notons notamment celle du gouvernement français concernant les aires marines protégées. Il suggérait l’extension de cette protection de 22% à 32% des eaux territoriales.

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Déchets tous azimuts et acidification des océans

La gestion des déchets plastiques reste l’un des défis les plus urgents. Mais les métaux lourds et les rejets toxiques ne sont pas en reste.

Karolina Skog, ministre suédoise de l’Environnement présente au Yacht club de Monaco lors de ce 13 octobre, a considéré ces déchets plastiques comme « un problème très important et pourtant assez simple à gérer ». Avant d’ajouter : « On trouve du plastique dans toutes les eaux : mers, lacs, eau courante. C’est visible, tout le monde comprend que c’est nocif, et il peut être retiré pour la plus grande part ».

Quant à l’acidification des océans, elle est causée par plusieurs facteurs comme l’absorption de CO2 en quantités toujours plus importantes ou par les pollutions chimiques et autres pluies acides. L’une des conséquences de cette modification de l’acidité est le développement de nouvelles bactéries. Ces dernières peuvent infecter la faune et la flore mais aussi les humains, en bout de chaîne alimentaire. Les épisodes de mortalités chez certains coquillages (huîtres et moules) de nos côtes pourraient y trouver en partie leurs origines. Les scientifiques ne sont, pour le moment, pas parvenus à aucune conclusion définitive sur le sujet.

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L’action à la portée de tous

Mais comment peut agir l’individu à sa petite échelle ? La question fut, elle aussi, abordée et des principes de base ont été rappelés, sans grande révolution toutefois.

Le citoyen soucieux de son environnement marin et de celui de ses enfants limitera donc son utilisation de plastique et ne rejettera aucun déchet dans l’océan. Dans le but de faire baisser les émissions de carbone, il privilégiera l’achat de produits locaux afin d’éviter une logistique longue distance encore très polluante. En outre, s’intéresser à la traçabilité des poissons que l’on consomme pour éviter de contribuer à la surpêche. Voilà en quelques mots les conseils à tenir. Gageons que ces paroles soient entendues. Et surtout mises en pratique.

En conclusion, le bilan de cette journée est à la fois complet et inquiétant. Et l’espoir suscité par une progressive prise de conscience des populations va devoir affronter une vague de taille : celle des impératifs économiques.

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