Une étude révélée par le « Guardian » donne des estimations alarmantes sur les conséquences du réchauffement climatique sur les zones habitées par l'homme.
Climat : un milliard d'individus vivront dans une chaleur insupportable d'ici 50 ans

Les conséquences dramatiques du réchauffement de la planète pourraient se produire plus tôt que prévu. Selon une récente étude citée par le Guardian, un milliard d'êtres humains pourraient devoir se déplacer sous peine de vivre sous une chaleur impossible à supporter, et ce, à chaque fois que la température globale augmentera d'un degré.

Dans le pire des cas, à savoir une accélération des émissions de gaz à effet de serre, des zones aujourd'hui habitées par un tiers de la population mondiale pourraient, d'ici seulement un demi-siècle, devenir aussi chaudes que les endroits les plus chauds du désert du Sahara. Et dans le meilleur des cas, ils seront 1,2 milliard à vivre dans des conditions extérieures à la niche écologique, somme des conditions nécessaires à l'établissement d'une population viable, au sein de laquelle s'est développé l'être humain depuis au moins 6 000 ans.

« Ces chiffres sont sidérants, explique au Guardian Tim Lenton, de l'université d'Exeter, au Royaume-Uni. J'ai dû m'y prendre à deux fois pour en être sûr. J'ai étudié précédemment les points de basculement concernant les changements climatiques, mais cette étude présente la menace à une échelle humaine. »

« Il y aura plus de changements dans les 50 prochaines années que lors des 6 000 précédentes »

L'étude publiée dans les Actes de l'Académie britannique des sciences se concentre en particulier sur les conséquences du réchauffement climatique sur l'habitat de l'être humain. La majeure partie de l'humanité vit dans des zones où la température moyenne annuelle est comprise entre 6 et 28 degrés, idéale pour la santé humaine et la production de nourriture. Ces zones ont tendance à se réduire comme peau de chagrin au fil du réchauffement de la planète, le nombre d'êtres humains vivant dans des conditions climatiques « presque invivables » se multiplie.

L'étude estime que dans 50 ans, environ 30 % de la population mondiale vivra dans des zones d'extrême chaleur, d'une température annuelle moyenne de 29 degrés, comme ce n'est aujourd'hui le cas que dans les zones les plus chaudes du Sahara. L'Inde, le Pakistan, le Nigeria, l'Indonésie ou encore le Soudan pourraient être dans ce cas à l'avenir. « Nous avons été subjugués par l'ampleur des estimations, explique Marten Scheffer de l'université de Wageningen, aux Pays-Bas. Il y aura plus de changements dans les 50 prochaines années que lors des 6 000 précédentes. »

Les auteurs de l'étude insistent donc sur le fait que leurs découvertes doivent accélérer drastiquement les mesures de lutte contre le réchauffement climatique, chaque degré de réchauffement évité permettant à un milliard d'êtres humains de conserver des conditions vivables.

Source: lepoint.fr

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