Ce 1er août marque la date du “jour du dépassement”, mais qu’est-ce que cela signifie ?

Un système de calcul mondial

L’année dernière le jour du dépassement avait eu lieu le 2 août, le changement est donc très léger d’un an à l’autre mais en revenant en arrière les chiffres sont flagrants.

En 1971 le jour du dépassement est arrivé le 25 décembre. En 2000 par contre cela avait bien changé car il avait pour date le 17 septembre. L’heure semble préoccupante  car la Terre met douze mois à régénérer ce que nous venons de consommer en seulement sept mois. 

Ce qui est calculé pour obtenir une date c’est l’empreinte écologique, une notion que deux chercheurs travaillant pour de l’université de Colombie Britannique ont développé en 1996 dans un ouvrage nommé Notre empreinte écologique : Comment réduire les conséquences de l’activité humaine. 

Cet outil d’alarme est donc plutôt ancien mais il a tout de même évolué avec le temps.

La nécessité de s’alarmer sur le climat et les ressources

« La situation appelle une prise de conscience générale qui doit impliquer l’ensemble de nos sociétés : du tissu économique aux responsables des grandes puissances. Chacun, en qualité de citoyen, peut limiter l’exploitation des ressources naturelles, en raisonnant ses consommations d’énergie et d’eau, en réduisant les gaspillages ou encore en donnant une seconde vie aux objets » rappelle l’Ademe, l’agence de la transition écologique.

Rappelons que le Giec avait fixé l’objectif de réduire les émissions de carbone de 43% comparé à 2012 afin de limiter le réchauffement climatique. Pour réussir à l’atteindre il faudrait réussir à déplacer la date du jour du dépassement de 19 jours et ce pendant sept ans, ce qui n’est pas une mince affaire.

Des résultats inégaux par pays

Il faut savoir que la date est mondiale mais que chaque pays épuise ses ressources de façon indépendante. La France est un très mauvais élève puisque les siennes ont réellement été “consommées” le 7 mai.

Allain Bougrain-Dubourg, président de la Ligue pour la protection des oiseaux a affirmé à notre confrère L’Humanité qu’il faudrait trois planètes pour réussir à satisfaire les besoins des européens qui ne représentent pourtant que 7% de la population mondiale.

Le pays dont les ressources ont été épuisées le plus rapidement est le Qatar. En effet, c’est la date du 11 février qui a été avancée par l’ONG. 

Parmi les pays à l’empreinte écologique la plus faible on compte Cuba dont les ressources pourraient s’achever le 14 octobre et l’Equateur avec le 24 novembre.