Museums for Future est une organisation indépendante à but non lucratif. Nous sommes une communauté mondiale alimentée par des réseaux locaux passionnés de travailleurs de musées, de professionnels du patrimoine culturel et d'institutions dévouées. Nous sommes une alliance pour nos enfants, nos petits-enfants et la meilleure science disponible dans notre objectif commun d'atteindre l'objectif de +1,5°C de la Convention de Paris sur le climat et la justice climatique mondiale. Rejoignez-nous !
Tired Earth : La courte interview de Florian Schlederer, fondateur de Museums for Future

Interview avec Florian Schlederer
Cette interview a été réalisée par Selva Ozelli
Photo éditée : ©Tired Earth France

 

Quelle était l'idée/inspiration derrière la création de Museums for Future ?

Les étudiants ont décidé de ne plus accepter les politiciens et les décideurs défaillants. Ils ont manifesté tous les vendredis - et des millions de personnes dans le monde entier se sont levées pour les soutenir. Scientifiques, enseignants, parents. Comme j'étais très engagé dans le mouvement autrichien pour le climat et que je venais de commencer à travailler dans un musée, j'ai décidé, à l'initiative du Musée de la vie et de l'art populaires de Vienne, de créer Museums For Future. 

Pourquoi ne pas unir ces institutions spéciales derrière des affirmations scientifiques pour non seulement éviter une rupture climatique, mais aussi rendre le monde meilleur de nombreuses façons !

Parlez-nous des initiatives de votre organisation https://museumsforfuture.org pour sensibiliser un public mondial au rôle des musées dans l'éducation au changement climatique.

Museums For Future est comme une soupape, créée pour ceux qui sont désespérés par les décideurs ignorants du climat. À l'instar de Fridays For Future, nous ne voulons pas vraiment être des activistes, nous ne voulons pas rappeler aux décideurs leurs promesses. Mais il est évident que quelqu'un doit le faire. La transition vers un monde plus juste sur le plan climatique nous serait bénéfique à bien des égards, et ne pas agir met l'humanité en grand danger. 

Nous devons agir. Nous faisons de notre mieux pour faire entendre notre voix, sensibiliser les gens, rallier les musées et les institutions culturelles, qui occupent une position de confiance dans la société, à cette cause. En fait, nous faisons tout ce qui est en notre pouvoir pour que l'action en faveur du climat se concrétise aussi vite que nécessaire.

Votre organisation collabore-t-elle avec des musées, et si oui, lesquels ?

Les musées et les professionnels des musées font partie de Museums For Future. Comme le mouvement a commencé à Vienne, nous avons déjà une dizaine d'institutions dans la seule ville de Vienne, plus dans toute l'Autriche et un peu plus à l'étranger. De la vie populaire à l'art, de la technologie aux organisations muséales - nos membres institutionnels ont de multiples facettes, montrant que tout le monde est capable de soutenir des mesures climatiques ambitieuses dans toutes les disciplines.

Cette année, le Comité international pour les musées et les collections de science et de technologie (CIMUSET), qui est un comité scientifique du Conseil international des musées (ICOM), a organisé sa 48e conférence annuelle #CIMUSET : " Museums & Environmental Concerns, New Insights " -7-11 novembre 2021, traitera des préoccupations environnementales de notre planète et de la manière dont les musées de science et de technologie peuvent aborder et présenter cette question importante via l'éducation et les expositions. Quand votre organisation s'est-elle engagée dans les questions liées au changement climatique et à la pollution plastique et quels programmes a-t-elle mis en place en collaboration avec les musées ?

Notre organisation a été fondée en même temps que le mouvement de jeunesse pour le climat Fridays For Future. Oui, la pollution plastique est un autre grand problème, mais la perte de biodiversité, l'acidification des océans, la dégradation de l'humus, etc. le sont aussi. Heureusement, les solutions à tous ces problèmes vont de pair : un urbanisme intelligent avec plus de vert et moins de ciment, des économies circulaires qui mettent fin à la logique insensée de la production linéaire, une mobilité plus efficace - ce qui signifie des transports publics partout où c'est possible et des alternatives renouvelables pour tout le reste -, et des infrastructures énergétiques plus régionales, résilientes, moins gaspilleuses et entièrement renouvelables.
 
Nous sommes ici, unis en soutien à la meilleure science disponible, en insistant : Tenez vos promesses ! Appliquez l'accord de Paris sur le climat ! Tout le reste serait imprudent.

Au cours des dernières décennies, la dégradation de notre environnement avec l'augmentation du réchauffement climatique, la fonte de l'Arctique, la pollution, l'augmentation de l'empreinte carbone, l'appauvrissement de la couche d'ozone, l'épuisement des ressources naturelles, la disparition des espèces menacées, l'étalement urbain, a augmenté à un rythme alarmant.   
La pandémie mondiale de covid-19 a également aggravé la pollution plastique due aux équipements en plastique à usage unique qui sont déversés dans les zones humides, les océans et les décharges de notre planète. Parlez-nous des initiatives et des programmes de votre organisation en matière de pollution plastique liée à la pandémie ?

Une fois encore, notre principal objectif est la crise climatique. La sensibilisation à la pollution plastique est importante dans la mesure où elle permet de prendre conscience que la nature est plus qu'une décharge ou quelque chose que nous pouvons exploiter sans relâche. Nous avons besoin à la fois de mesures climatiques et d'une gestion responsable des déchets plastiques, et de bien d'autres choses encore pour éviter un effondrement écologique.

Juillet est “Plastic Free Month” et a été célébré dans le monde entier. Votre organisation a gracieusement participé à la CAMPAGNE #Tiredearth #MASKUARY en publiant des expositions d'art lancées lors de la Semaine d'action pour le climat de Londres afin de sensibiliser le public à la pollution plastique causée par les PPE.

Selva Ozelli, Art in the Time of Corona: https://www.youtube.com/watch?v=Ty3K1OnC9ec
Fatma Kadir Maskuary – Guarding Nature: https://www.youtube.com/watch?v=e-OBdDIsqT4
Semine Hazar – Sea Watcher 2– Maskuary: https://www.youtube.com/watch?v=gGqqNEktVZU
Ilhan Sayin – Spring Amidst Mist and Masks: https://www.youtube.com/watch?v=7EtLiaW_7p4

Comment les gens peuvent-ils contacter Museums For Future ?

Nous sommes présents sur toutes les principales plateformes de médias sociaux, et je vous invite de tout cœur à consulter notre page d'accueil, où vous trouverez l'adresse électronique pour nous contacter, ainsi que notre bulletin d'information pour vous tenir au courant des campagnes à venir.
Facebook: https://www.facebook.com/MuseumsForFuture/
Twitter: https://twitter.com/museums4future
Instagram: https://www.instagram.com/museumsforfuture
Esite: https://www.ecsite.eu/activities-and-services/news-and-publications/museums-future
Website: https://museumsforfuture.org

Souhaitez-vous ajouter quelque chose ?

Je veux pouvoir m'asseoir avec mes futurs enfants, enrouler une couverture autour de leurs épaules, lorsqu'ils se sentent déprimés ou tristes, les regarder dans les yeux et leur promettre avec une conviction honnête que tout va bien se passer. Pour l'instant, je ne pourrais pas le faire. Parce que ça n'ira pas bien. Si rien ne change maintenant, tout change. Et c'est pourquoi rester silencieux ou inactif maintenant, n'est tout simplement pas une option pour moi.

 

Florian Schlederer, né en 1992 près de Vienne, a étudié la physique et la philosophie à Vienne, Oxford et Tokyo. Depuis 2018, il s'est impliqué dans "Fridays For Future", a coorganisé la pétition citoyenne autrichienne pour le climat, qui a remporté un grand succès, et a fondé l'initiative internationale "Museums For Future" en tant que conservateur. Actuellement, en tant que rédacteur scientifique à l'Institut des sciences et des technologies (IST) d'Autriche, il recherche les meilleures histoires pour communiquer la science et la durabilité. En juillet 2021, le livre allemand commun avec Katharina Rogenhofer "If nothing changes, everything changes" (titre traduit) sera publié.

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