1 espèce animale disparaît toutes les 20 minutes…
Les animaux sauvages

26% des mammifères, 42% des amphibiens, 30% des requins et raies et 13% des oiseaux sont en voie de disparition. 23928 espèces animales sur les 82954 étudiées sont classées menacées (dernière édition de la Liste rouge mondiale 2016).

Cette disparition massive, qualifiée de 6ème crise d’extinction, est d’une vitesse anormalement élevée et ne cesse de s’accélérer de manière exponentielle…
À ce rythme-là et si rien n’est fait, la faune sauvage ne sera plus qu’un souvenir que nos enfants découvriront dans un beau livre d’images…

Les chiffres parlent d’eux-mêmes, et pourtant la vie sauvage se meurt dans l’indifférence…
Il y a clairement NON ASSISTANCE À FAUNE EN DANGER…
L’heure n’est déjà plus à la prise de conscience, dire qu’il est urgent d’agir n’est qu’un euphémisme, et les actions menées par les amoureux de la Nature demeurent clairement et malheureusement insuffisantes pour inverser le mouvement…

Le constat : 1000 menaces qui pèsent (lourdement) sur la faune sauvage

Si la majeure partie des espèces animales sont actuellement menacées, en voie de d’extinction ou déjà disparues, une espèce en revanche se porte bien et se développe au mépris de toutes les autres : l’Homme…

En 2016, nous sommes déjà plus de 7 milliards de terriens.
200 000 terriens environ naissent chaque jour dans le monde.

Et on devrait être 11 milliards de terriens en 2100 (selon un rapport des Nations unies publié jeudi 13 juin 2013) Waouh ! Aucune autre espèce ne peut se targuer d’un tel niveau de croissance… Sauf que cette prolifération engendre de graves pressions sur l’Environnement, pressions qui ne sont pas sans conséquence pour la faune sauvage.

1- Réchauffement climatique et augmentation des gaz à effet de serre CO2

Utilisation massive de combustibles fossiles, agriculture, élevage intensif, utilisation d’engrais, surexploitation, destruction massive des forêts… Autant d’activités humaines qui augmentent la concentration des gaz à effet de serre et provoquent un réchauffement climatique qui bouleverse les écosystèmes de manière dramatique :

  • Recul des glaciers
  • Fonte des glaces
  • Désertification
  • Augmentation du niveau de la mer
  • Aggravation de l’intensité des catastrophes naturelles

Ces modifications, visibles partout sur la planète – n’en déplaise aux sceptiques (peut-on encore oser être sceptique face à l’état de notre planète) -, ont des conséquences dramatiques sur la faune. 

Exemple : L’ours polaire a besoin de la banquise pour se nourrir. Seule la banquise lui permet d’attraper les phoques, ses proies de prédilection. La fonte anormale de la banquise en Arctique pourrait bien causer sa perte dans un avenir proche : fragmentation de son habitat, raréfaction de ses proies elles-aussi touchées par le réchauffement climatique, difficulté à chasser…

Un exemple parmi tant d’autres…

2- Destruction et fragmentation des habitats

L’Homme urbanise, cultive et industrialise à tout-va. Il construit des routes, des autoroutes, des banlieues, des zones résidentielles. Il transforme des forêts primaires en forêts à espèce unique, les surexploite, les détruit. Il bâtit des empires industriels, des royaumes agricoles, réduisant les habitats naturels de la faune à une peau de chagrin… Toutes les espèces animales sont touchées par cette modification en profondeur de l’Environnement.

Exemples : La savane africaine, lieu de vie des éléphants, disparaît au profit de cultures… En Australie, les kangourous, meurent à la pelle, écrasés comme des mouches par des véhicules… L’implantation de palmiers à huile de palme grignotent le terrain de vie des orangs-outans… Le surpâturage diminue les sources d’alimentation et les possibilités de nidification des abeilles…

3- Pollution

Des brosses à dents retrouvées dans l’estomac d’animaux marins.
Des tortues asphyxiées par des sachets plastique.
Des amphibiens à 5 pattes en raison des pesticides.
Des poissons retrouvés morts, flottant sur 15 km sur la rivière Olifants en Afrique du Sud, polluée par le rejet de phosphates…

Pollution des océans, pollution des sols, pollution de l’air. Aucun milieu n’est épargné.
Un saccage planétaire qui a des dommages irrémédiables sur la faune.

Visible ou invisible, inconsciente ou cautionnée en douce par ceux qui tirent les ficelles du pouvoir, cette pollution est monstrueuse, et modifie radicalement le visage de la Planète Bleue.

Il existe plusieurs types de pollutions mais TOUTES ont la même et unique origine, l’activité humaine :

  • La pollution industrielle (rejets gazeux, rejets nucléaires…)
  • La pollution chimique (rejets médicamenteux, épandage, pesticides, engrais…)
  • La pollution visuelle (lumières artificielles qui perturbent le rythme biologique des animaux nocturnes, les..)
  • La pollution sonore (bruit des transports, vibrations… avec des conséquences sur la communication acoustique utilisée les animaux)
  • La pollution accidentelle (marées noires, accident nucléaire…) malheureusement souvent due à un laisser-aller…

Et TOUTES ont des conséquences plus que dramatiques sur la faune.

4- Surexploitation des ressources

Avec nos 7 milliards d’individus, nous vivons désormais à crédit. Notre planète ne suffit plus à étancher notre soif de consommation effrénée.

La surexploitation des ressources (surpêche, agriculture intensive…) a épuisé notre Planète. À ce rythme-là, les océans seront bientôt dépeuplés et les terres sans vie. Sommes-nous à ce point inconscients pour offrir un tel monde en héritage à nos enfants ?

5- Braconnage et trafic d’animaux sauvages menacés

Saviez-vous que sur le marché noir une corne de rhinocéros se vend entre 20 000€ et 51 000€ le kilo ? Sachant qu’une corne de rhinocéros pèse en moyenne 5 kg, faites le calcul ! Hyper lucratif et quasiment sans risques pour les coupables, le commerce des animaux sauvages est le 3ème plus grand trafic du monde après celui de la drogue et des armes.

Le commerce cruel d’animaux, morts ou vifs, sert des fins diverses :

  • La mode des animaux de compagnie exotiques

Les NAC (Nouveaux Animaux de Compagnie) font l’objet d’un véritable phénomène de mode, et cela fait déjà des années que cela dure ! Les braconniers capturent serpents, perroquets, iguanes, oiseaux, suricates dans des quantités telles que les populations fondent à vue d’œil. Des “intermédiaires” les transportent dans des tupperwares ou des sacs de manioc et leur font passer les frontières facilement en échange de bakchich.

Les animaux qui survivent aux conditions de transport épouvantables se retrouvent vendus à prix d’or dans les animaleries ou… sur internet sur des sites très connus comme Le Bon Coin ou Naturabuy.

  • Les vêtements et objets en produits dérivés de la faune

Manteau en fourrure de léopard des neiges, peaux de félins, bijoux en écailles de tortue, bibelots ornés d’ivoire, ceintures et sacs à main en peau de crocodile…

Les animaux sont sacrifiés pour satisfaire les envies de souvenirs de voyage ou pour servir de faire-valoir social.

  • L’appétit pour la viande sauvage ou la viande d’espèces protégées

Tartare de singe, steak de requin, soupe de tortue, pangolin bouilli, singe pour les fêtes, viande de brousse… au menu, on trouve de tout, et partout dans le monde !
L’Afrique, sublime réserve de faune sauvage, est devenue un supermarché où chacun se sert sans vergogne pour nourrir les estomacs mondiaux affamée d’exotisme…

Même en France, la viande de brousse est entrée dans les mœurs et fait l’objet d’un trafic colossal dont ne se préoccupent guère nos chers politiciens…

  • La pharmacopée

Poudre de corne de rhinocéros transformée en philtre soi-disant miracle, os de tigre pour les rhumatismes, exploitation de la bile d’ours… Dans ce domaine, le commerce illicite d’organes d’animaux sauvages est essentiellement dopé par la demande de la médecine traditionnelle asiatique, détruisant des populations entières, décimant des espèces…

  • Le financement du terrorisme

Le trafic d’animaux sauvages, morts ou vifs, est si juteux qu’il finance les réseaux de grand banditisme et les réseaux terroristes.
Certaines merveilleuses réserves de faune sauvage d’Afrique qui attiraient les touristes sont devenus des terrains de guerre. Les braconniers et les membres de réseaux terroristes n’hésitent plus à tirer sur les rangers chargés de la protection de la faune, installent un climat de peur…

Aucun animal n’est épargné. Les braconniers agissent en toute impunité tellement le risque encouru est faible par rapport au bénéfice financier. S’il existe depuis longtemps, le braconnage a pris aujourd’hui une dimension industrielle et militaire, véritable crime organisé avec des filières parfaitement rodées pour la commercialisation.

Hélas, la lutte contre ce fléau n’est pas vraiment une priorité, les massacres passés sous silence, les consommateurs inconscients de la portée de leurs achats. Et pendant ce temps-là, les animaux meurent dans d’atroces souffrances…

Pourquoi la protection de la faune sauvage est vitale ?

Qu’on se le dise, il ne s’agit pas de protéger les animaux sauvages juste parce qu’ils sont jolis à regarder, bien que cela soit de notre point de vue une raison largement suffisante pour arrêter l’hémorragie.

Sauvegarder les animaux sauvages n’est pas une option mais une nécessité vitale pour notre propre survie.

Dans la Nature, tout est parfaitement en équilibre : tout est vivant, tout est lié. Et dans ce contexte, nous, l’Homme, sommes le dernier maillon des écosystèmes :

  • Si les poissons ingèrent plastiques, mercure et autres substances toxiques, nous finissons par les ingérer aussi.
  • Si les abeilles ne jouent plus leur rôle de pollinisateurs, un jour, il n’y aura plus de fruits…
  • Si les réserves africaines se vident de leurs félins, de leurs éléphants, de leur girafes, il n’y aura plus de tourisme etdonc moins de revenus pour les populations locales, déjà fragilisées, qui vivent du tourisme…
  • .. Etc…Nous ne mesurons pas l’impact de la disparition d’un seul insecte, d’un seul animal sur l’ensemble des écosystèmes et sur notre propre survie.

Sans compter que la Nature est une pharmacopée géante : les plantes comme les animaux recèlent des milliers de remèdes pour nos maux, sans qu’il y ait besoin de les massacrer…

Les projets et solutions de l’OMPE : comment protéger les animaux ?

Ne nous leurrons pas, la situation est grave, l’heure n’est plus à se moquer de ceux qui cherchent à protéger les animaux du mieux qu’ils peuvent que ce soit seul ou à l’aide d’un avocat droit des animaux.

On ne peut plus se contenter d’une ligne sur la protection de la faune sauvage dans les programmes électoraux, de mesurettes qui soulagent la conscience de ceux qui pensent production, consommation et rentabilité, de mettre quelques hommes sur le terrain en espérant que ça marche, d’infliger des amendes de la valeur d’un pourboire… On ne peut plus fermer les yeux, ni se dire qu’à notre échelle on ne peut rien faire… C’est aussi la demande qui fait l’offre…

La protection des animaux en danger, menacés, en voie de disparition ne peut plus être l’affaire de quelques- uns. Les animaux ont besoin de notre soutien à tous…

1- Éducation à la protection de la biodiversité : vers une école de la Nature

Étant donné l’urgence et les enjeux pour notre propre survie, l’éducation à la protection de la Nature ne doit plus être limitée à des ateliers – aussi intéressants soient-ils – proposés par des Associations et ONG lors d’événements.
La protection de la faune passe par la connaissance, l’éducation, la compréhension à tous les âges de la vie. La protection de la biodiversité et le développement durable doivent être des matières enseignées à l’école, sur le terrain…

Plus la prise de conscience est forte, mieux chacun mesurera la portée de ses actes au quotidien…

2- Création du CMPE : Code Mondial de Protection de l’Environnement

Nous ne voulons plus de lois isolées, plus de directives qui peuvent être contournées en jouant sur les mots, plus d’interdictions qui sont appliquées à certains et pas à d’autres.

L’objectif est de créer un Code Mondial de Protection de l’Environnement prenant en compte les écosystèmes dans leur globalité, la totalité des milieux et la diversité des espèces, et intégrant les populations locales dont la subsistance dépend de la Nature. Un code commun que personne ne serait exempt d’appliquer, à commencer par les gouvernements.

3- Création d’une génothèque mondiale

L’objectif est de pouvoir rassembler au sein d’une “bibliothèque” géante les ADN de toutes les espèces menacées ou en voie de disparition, afin de pouvoir les recréer à l’avenir lorsque la technologie le permettra.

4- Supers drones : faune sous haute protection

L’idée est de financer et mettre en place un projet de drones comme celui de “Ranger Drone Project”. Ces drones permettront de surveiller d’immenses étendues, véritables réservoirs de faune sauvage mais également terres de prédilection des braconniers.

Ces drones détecteront les activités suspectes et les braconniers avant qu’ils ne passent à l’acte. Ils enverront un signal instantanément aux Rangers qui pourront intervenir rapidement. Ces drones seront aussi capables d’orienter les animaux vers les espaces et réserves sécurisées.

Ce type de solution est déjà en test, notamment au Kenya et en Tanzanie et les résultats montrent une réduction conséquente du braconnage. Le généraliser à l’ensemble des réserves de faune sauvage permettrait de faire reculer le braconnage.

Pour en savoir plus sur le projet “Ranger Drone Project”, regardez cette vidéo.

5- Des moyens à la hauteur de l’urgence

On ne peut pas lutter contre le braconnage organisé et armé avec le dos d’une cuiller. Il est nécessaire que les rangers puissent lutter “à armes égales” contre ceux qui agissent contre nature : salaire à la hauteur du risque encouru, équipement adapté, équipes formées en nombre suffisant de jour comme de nuit, mission valorisée…

6- Création de Réserves Naturelles Super Protégées

Malgré la création d’espaces protégés dans le monde, le crime contre nature perdure parce que les braconniers peuvent presque agir à leur guise.
L’idée est d’utiliser les nouvelles technologies à notre disposition (satellites, émetteurs, détecteurs et même robots) pour renforcer ou créer de nouvelles Réserves dont la protection sera considérablement accrue.

Nous avons conscience de l’ampleur de la tache pour mettre en œuvre ces solutions mais :

  • Des projets de ce type sont déjà en test et les résultats sont probants (diminution du braconnage, augmentation significative des populations animales)
  • Sans mesures musclées, les criminels contre nature continueront à exploiter le filon…

Alors on peut toujours se dire que nous, Monsieur et Madame tout le monde, ne pouvons pas faire grand chose… Mais si on compte les Monsieur et Madame tout le monde qui peuplent la planète, finalement en unissant nos forces et nos volontés, on pourrait avoir bien plus de poids que nous ne l’imaginons…

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M Marie Hidalgo

Apparemment nous pensons que la tuerie des espèces sauvages ne sont pas importante mais en réalité avec ce crime nous ruinons la biodiversité.

il y a 1 an

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A Anne Hidachi

This article was interesting. But I don't understand why some even keep wild animals at home.

il y a 1 an

COMMENT


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