Actuellement, nous parlons de plus en plus de l'environnement, de l'écologie et de la couche d'ozone. De 2000 à 2010, le CO2, un gaz à effet de serre, aurait été responsable à 85 % du forçage radiatif subi par notre planète.
Changement climatique : les gaz à effet de serre

L'effet de serre

L'effet de serre est un phénomène naturel provoquant une élévation de la température à la surface de notre planète. Indispensable à notre survie, ce fragile équilibre est menacé. Les activités humaines affectent la composition chimique de l'atmosphère et entraînent l'apparition d'un effet de serre additionnel, responsable en grande partie du changement climatique actuel.

Pourquoi la Terre chauffe ?

La Terre reçoit en permanence de l’énergie du soleil. La partie de cette énergie qui n’est pas réfléchie par l’atmosphère, notamment les nuages, ou la surface terrestre est absorbée par la surface terrestre qui se réchauffe en l’absorbant. En contre-partie, les surfaces et l’atmosphère émettent du rayonnement infra-rouge, d’autant plus intense que les surfaces sont chaudes. Une partie de ce rayonnement est absorbée par certains gaz et par les nuages, c’est le phénomène de l’effet de serre. L’autre partie est émise vers l’univers et la température de la Terre s’ajuste pour trouver un équilibre entre l’énergie du soleil absorbée en permanence et celle réémise sous forme de rayonnement infra-rouge. Une augmentation des gaz à effet de serre suite aux activités de l’homme piège une partie de ce rayonnement, ce qui provoque une hausse de la température des surfaces jusqu’à trouver un nouvel équilibre. C’est la cause principale du réchauffement climatique observé ces dernières décennies.

Les principaux gaz à effet de serre et leurs sources

Il existe un grand nombre de gaz à effet de serre naturellement présents dans l'atmosphère mais dont la concentration varie du fait des activités humaines. Leurs impacts sur le climat dépendent de leur capacité à absorber et émettre du rayonnement infrarouge, de leur concentration dans l'atmosphère et de leur durée de vie.

  • La vapeur d'eau est responsable à elle seule de la grande majorité de l'effet de serre naturel. Elle a également un effet de rétroaction important sur le changement climatique : lorsque la température augmente, l'évaporation augmente et la quantité de vapeur d'eau relâchée dans l'atmosphère aussi, accélérant encore le réchauffement.
  • Le dioxyde de carbone, ou CO2, dont la concentration peut augmenter du fait de processus naturels comme les éruptions volcaniques et les feux de forêts ou de brousse.
Mais ce sont les activités humaines avec l'utilisation de carbone fossile (pétrole, gaz naturel et charbon notamment pour l'industrie, le chauffage et les transports), ou encore la fabrication du ciment et les changements d'occupation des sols, qui sont responsables de l'essentiel de l'augmentation de sa concentration depuis 1750.
  • Le méthane est un gaz à effet de serre bien plus puissant que le CO2, mais moins concentré. Il est souvent lié aux processus de fermentation (marécages, décharges, digestion des ruminants, etc.). L'agriculture intensive est ainsi l'un des responsables de l'augmentation des concentrations de méthane dans l'atmosphère au cours des derniers siècles.
  • L'ozone. Présent naturellement dans la stratosphère, vers 20 km d'altitude, il nous protège du rayonnement solaire ultraviolet qu'il absorbe. De l'ozone est également produit dans les basses couches de l'atmosphère à partir de composés organiques volatiles émis par les activités humaines (transports).
  • Le protoxyde d'azote, appelé également « gaz hilarant », est émis naturellement par les sols et provient notamment de l'utilisation d'engrais azotés.
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    Que pouvons-nous faire ?

    Un des effets secondaires accidentels de notre façon de construire nos infrastructures modernes et notre économie a été le rejet dans l’atmosphère d’énormes quantités de gaz à effet de serre.

    Une réduction des émissions demandera un vaste éventail d’approches allant du remplacement des combustibles fossiles par une énergie renouvelable, une refonte de notre façon de planifier et construire. Il faudra également réfléchir à comment être plus productif avec moins de ressources.

    La menace qui guette le climat est réelle, tout comme les possibilités de trouver de nouvelles approches créatives pour vivre ensemble dans la richesse et la prospérité tout en respectant les limites du monde naturel. Nous devons exiger et appuyer l’action collective au sein de nos communautés, villes, provinces et pays ainsi que dans le monde dans son ensemble.

    En 2019, les émissions mondiales de CO2 atteindront 36,8 milliards de tonnes

    En 2019, les émissions mondiales de dioxyde de carbone provenant des combustibles fossiles et de l'industrie atteindront, selon le Global Carbon Project, environ 36,8 milliards de tonnes de dioxyde de carbone en 2019, ce qui constitue un record. Pour Philippe Ciais, chercheur au Laboratoire des Sciences du Climat et de l'Environnement (LSCE) cité dans le communiqué, "il est urgent de redoubler d’efforts pour rester sous la barre des 'bien en dessous de 2°C' fixé dans l'Accord de Paris." Alors que, depuis la signature de l'Accord de Paris en 2015, les émissions de CO2 ont augmenté de 4% et continuent sur cette voie, il estime qu'atteindre "devient un défi extraordinairement difficile à relever".
     

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